Autorisations d'urbanisme

Les autorisations d’urbanisme sont nécessaires avant la réalisation de travaux de constructions nouvelles ou sur des constructions existantes, de changements de destination d’une surface et de travaux d’aménagement.
Les travaux effectués sans autorisation peuvent entraîner des sanctions pénales, civiles et administratives : amende, démolition, remise en état des lieux…
Le service Urbanisme vous informe sur le type d’autorisation nécessaire, réceptionne votre dossier et assure l’instruction de votre demande.

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La société d'exercice libéral par actions simplifiée (SELAS) est une forme de société réservée aux professions libérales réglementées. Elle permet à ces professionnels d'exercer leur activité sous forme de sociétés de capitaux.

Définition de la SELAS

La société d'exercice libéral par actions simplifiée (SELAS) est une forme sociale réservée uniquement aux professions libérales réglementées.

Le fonctionnement de la SELAS est en grande partie calqué sur celui de la société par actions simplifiée (SAS). La SELAS bénéficie notamment du régime des sociétés de capitaux (impôt sur les sociétés, responsabilité des associés limitée aux apports...).

Avant de réaliser son immatriculation au RCS, la SELAS doit s'être inscrite au tableau de l'ordre professionnel ou avoir reçu l'agrément de l’autorité compétente.

Par ailleurs, elle doit adresser chaque année, à l'autorité compétente en matière d'agrément ou à l'ordre professionnel en matière d'inscription, un état de la composition de son capital social et des droits de vote, ainsi qu'une version à jour de ses statuts.

Capital social de la SELAS

Constitution du capital social

Le montant du capital social est déterminé librement par les associés (1 € minimum). Le capital social peut être constitué par des apports en numéraire (de l'argent) et des apports en nature (des biens : matériel, machines, immeubles, clientèle, etc.).

Dès la création, au moins 50 % de l'apport en numéraire doit être libéré, c'est-à-dire versé sur un compte à la disposition de la société. Le solde restant doit être libéré dans les 5 ans qui suivent l'immatriculation.

L'évaluation des apports en nature par un est obligatoire en principe. Néanmoins, les associés peuvent décider à l’unanimité de ne pas désigner de commissaire aux apports lorsque les 2 conditions suivantes sont réunies :

  • Aucun des apports en nature n'a une valeur supérieure à 30 000 €,

  • Et la valeur totale des apports en nature ne représente pas plus de la moitié du capital social.

En fonction de son apport au capital, chaque associé reçoit un certain nombre de parts sociales lui conférant un droit de vote et un droit aux dividendes.

À noter

La SELAS autorise également les apports en industrie. Ces apports n'entrent pas dans la composition du capital social.

Détention du capital social

La SELAS doit être constituée d'au moins 2 associés. Il peut s'agir d'associés personnes physiques exerçant à titre individuel ou d'associés personnes morales (autres sociétés).

En principe, plus de la moitié du capital social et des droits de vote doit être détenue, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une société de participations financières de professions libérales (SPFPL), par des professionnels exerçant au sein de la société.

Toutefois, selon la profession exercée par la société, la détention de la partie majoritaire du capital peut être ouverte à d'autres personnes.

Profession de santé

La partie majoritaire du capital social peut être détenue par les personnes suivantes :

  • Professionnels ou personnes morales exerçant l'objet social de la société

  • Sociétés de participations financières de professions libérales (SPFPL), à condition que la majorité du capital et des droits de vote de celles-ci soit détenue par tout professionnel ou personne morale établis en France ou toute personne européenne exerçant la profession constituant l'objet social de la société d'exercice faisant l'objet d'une prise de participations.

    Profession juridique

    La partie majoritaire du capital social et des droits de vote peut être détenue par les personnes suivantes :

    • Professionnels ou personnes morales établis en France et exerçant une profession juridique ou judiciaire

    • Personnes européennes exerçant une profession juridique ou judiciaire

    • Sociétés de participations financières de professions libérales, à condition que la majorité du capital et des droits de vote de celles-ci soit détenue par des personnes exerçant une profession juridique ou judiciaire, établies en France, ou par une personne européenne.

    La société d'exercice libéral doit comprendre parmi ses associés, directement ou par l'intermédiaire d'une société de participations financières de professions libérales, au moins une personne exerçant la profession constituant l'objet social de la société.

      Profession technique et du cadre de vie

      La partie majoritaire du capital social et des droits de vote peut être détenue par les personnes suivantes :

      • Professionnels ou personnes morales établis en France et exerçant l'objet social de la société

      • Personnes européennes exerçant l'objet social de la société

      • Sociétés de participations financières de professions libérales, à condition que la majorité du capital et des droits de vote de celles-ci soit détenue par tout professionnel ou personne morale établis en France ou toute personne européenne exerçant la profession constituant l'objet social de la société d'exercice faisant l'objet d'une prise de participations.

        Détention du complément minoritaire du capital social

        Le complément minoritaire peut être détenu par les personnes suivantes :

        • Personnes morales dont l'activité constitue l'objet social de la société

        • Associés personnes physiques qui, ayant cessé toute activité professionnelle, ont exercé cette profession au sein de la société. Le délai de détention est limité à 10 ans.

        • Ayants droit des associés personnes physiques mentionnés ci-dessus. Le délai de détention est limité à 5 ans suivant leur décès.

        • Sociétés de participations financières de professions libérales (SPFPL)

        • Personnes exerçant une profession libérale réglementée de la même famille que celle mentionnée dans l'objet social. Par exemple, un kinésithérapeute peut détenir des parts dans une société de médecins. En revanche, un expert-comptable ne le peut pas dans une société d'avocats ou de notaires ou réciproquement.

        • Personnes européennes dont l'activité constitue l'objet social de la société.

        Responsabilité financière des associés

        Les associés ne sont responsables des dettes de la société qu'à hauteur de leur apport.

        Autrement dit, si la société rencontre des difficultés financières, les associés ne seront pas tenus de rembourser les créanciers au-delà de leur apport. Les associés ne perdront que ce qu'ils ont investis dans la société.

        Exemple

        Si la société n'est pas en mesure de rembourser les mensualités d'un prêt ou d'honorer le paiement d'une commande à un fournisseur, les créanciers ne peuvent pas saisir les biens personnels des associés.

        Gouvernance de la SELAS

        Organes de direction

        La SELAS est dirigée par un président personne physique ou morale. Le président doit être choisi parmi les associés et doit exercer obligatoirement son activité libérale réglementée au sein de la société.

        Dans les rapports entre associés, les pouvoirs du gérant sont déterminés par les statuts. Dans le silence des statuts, le gérant peut faire tous actes de gestion dans l'intérêt de la société (ex : souscription d'une assurance professionnelle, envoi des convocations aux assemblées, paiement des cotisations sociales).

        Dans les rapports avec les tiers, le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société, sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux associés.

        Les associés sont libres de mettre en place d'autres organes de direction :

        • Directeur général : un ou plusieurs directeurs généraux peuvent être nommés parmi les associés exerçant leur activité au sein de la société. Il est possible d’accorder l’intégralité du pouvoir de direction à un directeur général et de laisser le président représenter la société à l'égard des tiers (pouvoir qu’on ne peut lui retirer).

        • Comités de direction et de contrôle : un comité de surveillance chargé de contrôler la gestion du président, ou un comité de direction qui aura le pouvoir de diriger la société en interne.

        Décisions collectives des associés

        Les statuts déterminent les décisions qui doivent être prises collectivement par les associés, dans les formes et conditions qu'ils prévoient :

        • Organe habilité à prendre la décision : assemblée générale ou conseil de direction

        • Nombre de voix exigé : majorité classique (+ 50 %), majorité des 2/3, majorité des 3/4, etc.

        • Quorum exigé : c'est-à-dire le nombre minimum exigé de personnes présentes ou représentées pour qu'un vote ou une décision soit valable.

        Régime fiscal de la SELAS et de ses membres

        SELAS soumise à l'IS

        La SELAS relève du régime de l'impôt sur les sociétés (IS). À ce titre, elle réalise chaque année une déclaration de résultat n° 2065 (professionnels), dans les 3 mois de la clôture de l’exercice. Néanmoins, si l’exercice est clos le 31 décembre ou si aucun exercice ne l’est au cours d’une année, la déclaration est réalisée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai.

        Le montant de l'impôt sur les sociétés (IS) est calculé à partir des résultats du dernier exercice clos. Le taux d'imposition est de 25 % sur la totalité de ce résultat fiscal.

        À noter

        Un taux réduit de 15 % s'applique aux petites et moyennes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires hors taxes n’excédant pas 10 000 000 € et dont le capital est entièrement libéré et détenu pour au moins 75 % par des personnes physiques. Ce taux s'applique sur la part des bénéfices allant jusqu'à 42 500 €. Au delà, le taux d'imposition est de 25 %.

        En savoir plus sur l'option pour l'impôt sur le revenu (IR)

        Une société peut opter pour le régime de l'impôt sur le revenu (IR) lorsqu'elle remplit toutes les conditions suivantes :

        • Elle exerce à titre principal une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale.

        • Elle n'est pas cotée en bourse.

        • Elle emploie moins de 50 salariés.

        • Elle réalise un chiffre d'affaires annuel ou avoir un bilan total inférieur à 10 000 000 €.

        • Elle doit avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment de la demande d'option.

        • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 50 % par une ou plusieurs personnes physiques.

        • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 34 % par l'une ou les personnes suivantes : président, directeur général, président du conseil de surveillance, membre du directoire ou gérant et les membres de leur foyer fiscal.

        Cette option est valable pour 5 exercices comptables et ne peut pas être renouvelée. Cette option entraine une imposition du résultat directement au niveau des associés, en fonction de la participation de chacun dans le capital de la société.

        Associés titulaires de BNC

        Depuis le 1er janvier 2024, les associés personnes physiques de sociétés d’exercice libéral (SELARL, SELAS, SELAFA...) connaissent un nouveau régime de taxation de leur rémunération issue de leur activité libérale.

        Auparavant imposée dans la catégorie des traitements et salaires, leur rémunération versée par la société à raison de l’exercice de l’activité libérale (dite «  rémunération technique  ») relève désormais de la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC).

        La conséquence principale est que les associés de SEL ne pourront plus bénéficier de la déduction forfaitaire de 10 % prévue en matière de traitements et salaires pour les frais professionnels, cette déduction n'étant pas prévue en matière de BNC.

        À noter

        La rémunération du mandat social versée au gérant n'est pas concernée par ce changement. Le gérant doit distinguer cette rémunération qui demeure imposée dans la catégorie des traitements et salaires.

        Les bénéfices non commerciaux (BNC) de l'associé relèvent soit du régime de la déclaration contrôlée, soit du régime micro-BNC si ses recettes hors taxes de l’année N-1 ou N-2 ne dépassent pas 77 700 €. Pour l'appréciation de ce seuil, il faut tenir compte des rémunérations suivantes :

        • Rémunération technique versée par la SEL

        • Dépenses professionnelles de l’associé acquittées en son nom et pour son compte par la SEL, au titre de l’année N-1 ou N-2 qui auraient été déclarées en BNC si elles avaient été perçues à compter de 2024.

        Déclaration contrôlée

        Tout associé de SEL relevant de la déclaration contrôlée doit tenir une comptabilité : livre-journal (recettes/dépenses) et registre des immobilisations.

        L'associé doit réaliser une déclaration annuelle de résultat (déclaration n° 2035-SD (professionnels)) pour déterminer son revenu BNC dont il reporte ensuite le montant sur sa déclaration complémentaire de revenus (déclaration n° 2042 C-PRO (professionnels)).

        L'associé peut déduire ses frais professionnels réels (frais kilométriques, petit équipement, abonnements magazines…) de son résultat, à condition qu'ils n'aient pas déjà été pris en charge directement par la SEL (et donc déjà déduits du résultat de celle-ci).

        Les cotisations retraite versées au titre d'un contrat «  Madelin  » sont déductibles des bénéfices déclarés au titre de l’activité libérale des associés en SEL.

          Micro-BNC

          Un associé de SEL relevant du micro-BNC doit tenir un document qui enregistre le détail journalier de ses recettes professionnelles.

          Il doit également reporter le montant de ses rémunérations techniques sur sa déclaration complémentaire de revenus (déclaration n° 2042 C-PRO (professionnels)).

          Le bénéfice imposable est alors déterminé en appliquant un abattement forfaitaire de 34 % sur le montant des recettes HT.

          Les cotisations retraite versées au titre d'un contrat «  Madelin  » sont déductibles des bénéfices déclarés au titre de l’activité libérale des associés en SEL.

            À noter

            Pour permettre la déclaration de leur revenus en 2025, les associés de SEL doivent remplir un questionnaire et l’adresser au service des impôts des entreprises (SIE) dont dépend la SEL à laquelle ils sont associés.

            À compter de cette réforme, tout associé de SEL doit être identifié par un numéro Siren (professionnels). Il doit ainsi s'immatriculer en tant qu'associé de SEL et non en tant qu'entrepreneur individuel, sur le guichet des formalités des entreprises.

          • Guichet des formalités des entreprises - Téléservice
          • Malgré cette nouvelle immatriculation, l'activité libérale est bel et bien exercée au nom et pour le compte de la société.

            Les associés, qui accomplissent les actes professionnels, n'exercent pas en nom propre. Ils ne répondent pas à la définition d'entrepreneur individuel. Cela appelle 3 précisions  :

            • L'associé de SEL n'est pas soumis à la TVA, il ne doit pas facturer la TVA sur ses rémunérations techniques à la SEL dans laquelle il exerce son activité libérale.

            • L'associé de SEL n'est pas redevable de la CFE. L’activité libérale étant exercée par la société, c’est donc elle qui est seule redevable de la cotisation foncière des entreprises (CFE) (professionnels).

            • L'associé de SEL ne peut pas opter pour l'assimilation à l'EURL qui emporte assujettissement à l’IS.

            Distribution de dividendes

            Lorsque la société réalise des bénéfices, l'associé de SEL est amené à percevoir des dividendes. Ces dividendes donnent lieu à l'un des modes d'imposition suivants, au choix :

            • Prélèvement forfaitaire unique (PFU) : régime applicable par défaut, les dividendes sont soumis à un prélèvement de 12,8 % auquel s'ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux.

            • Barème progressif de l'impôt sur le revenu (particuliers) : régime applicable sur option, les dividendes sont intégrés à l'assiette de l'impôt sur le revenu de l'associé après application d'un abattement de 40 %. L'ensemble des revenus de l'associé sera ensuite imposé selon sa tranche d'imposition (de 0 à 45 %).

            Barème progressif applicable aux revenus de 2023

            Tranches de revenus

            Taux d'imposition de la tranche de revenu

            Jusqu'à 11 294 €

            0 %

            De 11 295 € à  28 797 €

            11 %

            De  28 798 € à  82 341 €

            30 %

            De  82 342 € à 177 106 €

            41 %

            Plus de 177 106 €

            45 %

            Dans un cas comme dans l'autre, l'associé doit déclarer les dividendes perçus dans sa déclaration personnelle de revenus, en tant que «  revenus de capitaux mobiliers  ».

            Régime social du président de SELAS

            D'un point de vue social, le président de SELAS est assimilé-salarié et bénéficient de la protection sociale prévue par le régime général de la Sécurité sociale.

            Les cotisations sociales liées au dirigeant et versées par l'entreprise sont les mêmes que celles d'un salarié cadre, sauf l'assurance chômage. Ils peuvent cependant, s'ils le souhaitent, souscrire en plus une assurance chômage complémentaire.

            Il bénéficie d'une assurance maladie-maternité, des allocations familiales, assurance contre les accidents du travail, une assurance retraite de base, une assurance retraite complémentaire et une assurance prévoyance.

            À noter

            Le dirigeant n'ayant pas droit à l'assurance chômage, il n'a pas à verser la contribution d'assurance chômage.

            Pour en savoir plus sur la protection sociale du dirigeant de société, vous pouvez consulter notre fiche dédiée (professionnels).

            Responsabilité professionnelle des associés

            Chaque associé est personnellement responsable des actes professionnels qu'il accomplit.

            Lorsqu'un associé commet une faute dans le cadre de son activité professionnelle, il est tenu de payer les dommages-intérêts à la victime (un client ou un patient), au moyen de son patrimoine personnel.

            Exemple

            • Un chirurgien-dentiste blesse son patient lors de soins dentaires.

            • Un expert-comptable commet des erreurs dans la tenue de la comptabilité et dans les déclarations fiscales de son client qui fait ensuite l'objet d’un redressement fiscal.

            • Un notaire ne vérifie pas la validité du titre de propriété du vendeur d’un bien immobilier. Il peut être responsable envers l’acquéreur qui découvre que le bien est grevé d’une hypothèque ou d’une servitude.

            Dans cette situation, la société est solidairement responsable avec lui. Cela signifie que la victime du préjudice peut poursuivre indifféremment la société ou le professionnel qui a commis la faute. Si elle est poursuivie, la société peut ensuite se retourner contre l’associé pour obtenir le remboursement.

            Par conséquent, la SEL et ses associés à titre individuel ont l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP). Cette assurance doit être contractée avant même d'exercer, une attestation de souscription peut être réclamée lors de l'inscription à l'Ordre.

            L'assurance RCP offre un accompagnement dans la recherche d’une solution à l’amiable, une prise en charge des frais juridiques et de procédure, ainsi que la réparation du préjudice.

            Transmission de la SELAS

            Cession d'actions libre

            Au sein de la SELAS, les cessions d'actions sont soumises à une procédure d'agrément et ce, peu importe le bénéficiaire de la cession (un associé, un conjoint, un ascendant ou descendant, un tiers extérieur à la société, etc.).

            Ainsi, les actions ne peuvent être cédées qu'avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins les 2/3 des associés exerçant leur profession au sein de la société.

            Attention

            Dans le cadre d'une SELAS, plus de la moitié du capital social et des droits de vote doit être détenue, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une société de participations financières de professions libérales (SPFPL), par des professionnels exerçant au sein de la société.

            Déclaration de la cession

            Cession constatée par un acte

            Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l'enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l'acte.

            L'acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l'une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

              Cession non constatée par un acte

              Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

              • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

              • soit au moyen du formulaire n° 2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

              Paiement du droit d'enregistrement

              La transmission d'actions donne lieu au paiement d'un droit d'enregistrement à l'administration fiscale.

              Le paiement de ce droit est, en principe, à la charge de l'acquéreur. Néanmoins, l'acte de cession peut prévoir que le paiement de ce droit est à la charge du cédant ou partagé entre les 2 parties.

              Le montant de cette taxe s'élève à 0,1 % du prix de la cession.

              Le taux passe à 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilières, c'est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l'actif est composée d'immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

              À noter

              Le montant du droit d'enregistrement ne peut pas être inférieur à 25 €.

              Comparatif : SELAS, SELARL, SELAFA, SCP (tableau)

              Comparatif SELAS, SELARL, SELAFA et SCP

              SELAS

              SELARL (professionnels)

              SELAFA

              SCP (professionnels)

              Nombre d'associés

              2 minimum

              (ou 1 associé en SELASU)

              2 à 100

              (ou 1 associé en SELARLU)

              2 minimum

              2 minimum

              Dirigeant

              Président + directeurs généraux

              Gérant(s)

              Président + Conseil d'administration ou Directoire

              Gérant(s)

              Capital social

              Libre

              Libre

              37 000 € minimum

              Libre

              Apports autorisés

              Numéraire, nature et industrie

              Numéraire, nature et industrie

              Numéraire et nature uniquement

              Numéraire, nature et industrie

              Libération des apports en numéraire

              Au moins 1/2 dès la création

              Au moins 1/5 dès la création

              Au moins 1/2 dès la création

              Spécifique à la profession exercée par la société

              Responsabilité financière des associés

              Limitée aux apports

              Limitée aux apports

              Limitée aux apports

              Indéfinie

              Imposition des bénéfices

              Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l'IR

              Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l'IR

              Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l'IR

              Impôt sur le revenu (IR). Option possible pour l'IS

              Régime social du dirigeant

              Assimilé salarié

              TNS si gérance majoritaire, assimilé salarié dans les autres cas

              Assimilé salarié

              Travailleur non-salarié (TNS)

              Titres sociaux

              Actions

              Parts sociales

              Actions

              Parts sociales

              Admissible aux négociations sur un marché réglementé

              Non

              Non

              Non (contrairement à la SA classique)

              Non

              Transmission de titres

              Majorité des 2/3 des associés exerçant leur profession dans la SELAS

              Majorité des 3/4 des associés exerçant leur profession dans la SELARL

              Selon les modalités prévues dans les statuts de la SELAFA

              Majorité des associés représentant au moins 3/4 des voix

              Droit d'enregistrement

              0,1 % du prix de cession

              3 % du prix de cession après un abattement de 23 000 €

              0,1 % du prix de cession

              3 % du prix de cession après un abattement de 23 000 €

              Services en ligne et formulaires

              Toute apposition, modification ou remplacement (même sans changement des supports existants) d’une enseigne, ainsi que la pose ou le remplacement d’un store banne, ou d’une pré-enseigne doit faire l’objet d’une demande d’autorisation de pose d’enseigne. A noter, constitue une enseigne toute inscription, forme ou image apposée sur un immeuble et relative à l’activité qui s’y exerce.

              Pour vous aider dans vos démarches :

              La société d'exercice libéral par actions simplifiée (SELAS) est une forme de société réservée aux professions libérales réglementées. Elle permet à ces professionnels d'exercer leur activité sous forme de sociétés de capitaux.

              Définition de la SELAS

              La société d'exercice libéral par actions simplifiée (SELAS) est une forme sociale réservée uniquement aux professions libérales réglementées.

              Le fonctionnement de la SELAS est en grande partie calqué sur celui de la société par actions simplifiée (SAS). La SELAS bénéficie notamment du régime des sociétés de capitaux (impôt sur les sociétés, responsabilité des associés limitée aux apports...).

              Avant de réaliser son immatriculation au RCS, la SELAS doit s'être inscrite au tableau de l'ordre professionnel ou avoir reçu l'agrément de l’autorité compétente.

              Par ailleurs, elle doit adresser chaque année, à l'autorité compétente en matière d'agrément ou à l'ordre professionnel en matière d'inscription, un état de la composition de son capital social et des droits de vote, ainsi qu'une version à jour de ses statuts.

              Capital social de la SELAS

              Constitution du capital social

              Le montant du capital social est déterminé librement par les associés (1 € minimum). Le capital social peut être constitué par des apports en numéraire (de l'argent) et des apports en nature (des biens : matériel, machines, immeubles, clientèle, etc.).

              Dès la création, au moins 50 % de l'apport en numéraire doit être libéré, c'est-à-dire versé sur un compte à la disposition de la société. Le solde restant doit être libéré dans les 5 ans qui suivent l'immatriculation.

              L'évaluation des apports en nature par un est obligatoire en principe. Néanmoins, les associés peuvent décider à l’unanimité de ne pas désigner de commissaire aux apports lorsque les 2 conditions suivantes sont réunies :

              • Aucun des apports en nature n'a une valeur supérieure à 30 000 €,

              • Et la valeur totale des apports en nature ne représente pas plus de la moitié du capital social.

              En fonction de son apport au capital, chaque associé reçoit un certain nombre de parts sociales lui conférant un droit de vote et un droit aux dividendes.

              À noter

              La SELAS autorise également les apports en industrie. Ces apports n'entrent pas dans la composition du capital social.

              Détention du capital social

              La SELAS doit être constituée d'au moins 2 associés. Il peut s'agir d'associés personnes physiques exerçant à titre individuel ou d'associés personnes morales (autres sociétés).

              En principe, plus de la moitié du capital social et des droits de vote doit être détenue, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une société de participations financières de professions libérales (SPFPL), par des professionnels exerçant au sein de la société.

              Toutefois, selon la profession exercée par la société, la détention de la partie majoritaire du capital peut être ouverte à d'autres personnes.

              Profession de santé

              La partie majoritaire du capital social peut être détenue par les personnes suivantes :

              • Professionnels ou personnes morales exerçant l'objet social de la société

              • Sociétés de participations financières de professions libérales (SPFPL), à condition que la majorité du capital et des droits de vote de celles-ci soit détenue par tout professionnel ou personne morale établis en France ou toute personne européenne exerçant la profession constituant l'objet social de la société d'exercice faisant l'objet d'une prise de participations.

                Profession juridique

                La partie majoritaire du capital social et des droits de vote peut être détenue par les personnes suivantes :

                • Professionnels ou personnes morales établis en France et exerçant une profession juridique ou judiciaire

                • Personnes européennes exerçant une profession juridique ou judiciaire

                • Sociétés de participations financières de professions libérales, à condition que la majorité du capital et des droits de vote de celles-ci soit détenue par des personnes exerçant une profession juridique ou judiciaire, établies en France, ou par une personne européenne.

                La société d'exercice libéral doit comprendre parmi ses associés, directement ou par l'intermédiaire d'une société de participations financières de professions libérales, au moins une personne exerçant la profession constituant l'objet social de la société.

                  Profession technique et du cadre de vie

                  La partie majoritaire du capital social et des droits de vote peut être détenue par les personnes suivantes :

                  • Professionnels ou personnes morales établis en France et exerçant l'objet social de la société

                  • Personnes européennes exerçant l'objet social de la société

                  • Sociétés de participations financières de professions libérales, à condition que la majorité du capital et des droits de vote de celles-ci soit détenue par tout professionnel ou personne morale établis en France ou toute personne européenne exerçant la profession constituant l'objet social de la société d'exercice faisant l'objet d'une prise de participations.

                    Détention du complément minoritaire du capital social

                    Le complément minoritaire peut être détenu par les personnes suivantes :

                    • Personnes morales dont l'activité constitue l'objet social de la société

                    • Associés personnes physiques qui, ayant cessé toute activité professionnelle, ont exercé cette profession au sein de la société. Le délai de détention est limité à 10 ans.

                    • Ayants droit des associés personnes physiques mentionnés ci-dessus. Le délai de détention est limité à 5 ans suivant leur décès.

                    • Sociétés de participations financières de professions libérales (SPFPL)

                    • Personnes exerçant une profession libérale réglementée de la même famille que celle mentionnée dans l'objet social. Par exemple, un kinésithérapeute peut détenir des parts dans une société de médecins. En revanche, un expert-comptable ne le peut pas dans une société d'avocats ou de notaires ou réciproquement.

                    • Personnes européennes dont l'activité constitue l'objet social de la société.

                    Responsabilité financière des associés

                    Les associés ne sont responsables des dettes de la société qu'à hauteur de leur apport.

                    Autrement dit, si la société rencontre des difficultés financières, les associés ne seront pas tenus de rembourser les créanciers au-delà de leur apport. Les associés ne perdront que ce qu'ils ont investis dans la société.

                    Exemple

                    Si la société n'est pas en mesure de rembourser les mensualités d'un prêt ou d'honorer le paiement d'une commande à un fournisseur, les créanciers ne peuvent pas saisir les biens personnels des associés.

                    Gouvernance de la SELAS

                    Organes de direction

                    La SELAS est dirigée par un président personne physique ou morale. Le président doit être choisi parmi les associés et doit exercer obligatoirement son activité libérale réglementée au sein de la société.

                    Dans les rapports entre associés, les pouvoirs du gérant sont déterminés par les statuts. Dans le silence des statuts, le gérant peut faire tous actes de gestion dans l'intérêt de la société (ex : souscription d'une assurance professionnelle, envoi des convocations aux assemblées, paiement des cotisations sociales).

                    Dans les rapports avec les tiers, le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société, sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément aux associés.

                    Les associés sont libres de mettre en place d'autres organes de direction :

                    • Directeur général : un ou plusieurs directeurs généraux peuvent être nommés parmi les associés exerçant leur activité au sein de la société. Il est possible d’accorder l’intégralité du pouvoir de direction à un directeur général et de laisser le président représenter la société à l'égard des tiers (pouvoir qu’on ne peut lui retirer).

                    • Comités de direction et de contrôle : un comité de surveillance chargé de contrôler la gestion du président, ou un comité de direction qui aura le pouvoir de diriger la société en interne.

                    Décisions collectives des associés

                    Les statuts déterminent les décisions qui doivent être prises collectivement par les associés, dans les formes et conditions qu'ils prévoient :

                    • Organe habilité à prendre la décision : assemblée générale ou conseil de direction

                    • Nombre de voix exigé : majorité classique (+ 50 %), majorité des 2/3, majorité des 3/4, etc.

                    • Quorum exigé : c'est-à-dire le nombre minimum exigé de personnes présentes ou représentées pour qu'un vote ou une décision soit valable.

                    Régime fiscal de la SELAS et de ses membres

                    SELAS soumise à l'IS

                    La SELAS relève du régime de l'impôt sur les sociétés (IS). À ce titre, elle réalise chaque année une déclaration de résultat n° 2065 (professionnels), dans les 3 mois de la clôture de l’exercice. Néanmoins, si l’exercice est clos le 31 décembre ou si aucun exercice ne l’est au cours d’une année, la déclaration est réalisée au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai.

                    Le montant de l'impôt sur les sociétés (IS) est calculé à partir des résultats du dernier exercice clos. Le taux d'imposition est de 25 % sur la totalité de ce résultat fiscal.

                    À noter

                    Un taux réduit de 15 % s'applique aux petites et moyennes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires hors taxes n’excédant pas 10 000 000 € et dont le capital est entièrement libéré et détenu pour au moins 75 % par des personnes physiques. Ce taux s'applique sur la part des bénéfices allant jusqu'à 42 500 €. Au delà, le taux d'imposition est de 25 %.

                    En savoir plus sur l'option pour l'impôt sur le revenu (IR)

                    Une société peut opter pour le régime de l'impôt sur le revenu (IR) lorsqu'elle remplit toutes les conditions suivantes :

                    • Elle exerce à titre principal une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale.

                    • Elle n'est pas cotée en bourse.

                    • Elle emploie moins de 50 salariés.

                    • Elle réalise un chiffre d'affaires annuel ou avoir un bilan total inférieur à 10 000 000 €.

                    • Elle doit avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment de la demande d'option.

                    • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 50 % par une ou plusieurs personnes physiques.

                    • Les droits de vote doivent être détenus à au moins 34 % par l'une ou les personnes suivantes : président, directeur général, président du conseil de surveillance, membre du directoire ou gérant et les membres de leur foyer fiscal.

                    Cette option est valable pour 5 exercices comptables et ne peut pas être renouvelée. Cette option entraine une imposition du résultat directement au niveau des associés, en fonction de la participation de chacun dans le capital de la société.

                    Associés titulaires de BNC

                    Depuis le 1er janvier 2024, les associés personnes physiques de sociétés d’exercice libéral (SELARL, SELAS, SELAFA...) connaissent un nouveau régime de taxation de leur rémunération issue de leur activité libérale.

                    Auparavant imposée dans la catégorie des traitements et salaires, leur rémunération versée par la société à raison de l’exercice de l’activité libérale (dite «  rémunération technique  ») relève désormais de la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC).

                    La conséquence principale est que les associés de SEL ne pourront plus bénéficier de la déduction forfaitaire de 10 % prévue en matière de traitements et salaires pour les frais professionnels, cette déduction n'étant pas prévue en matière de BNC.

                    À noter

                    La rémunération du mandat social versée au gérant n'est pas concernée par ce changement. Le gérant doit distinguer cette rémunération qui demeure imposée dans la catégorie des traitements et salaires.

                    Les bénéfices non commerciaux (BNC) de l'associé relèvent soit du régime de la déclaration contrôlée, soit du régime micro-BNC si ses recettes hors taxes de l’année N-1 ou N-2 ne dépassent pas 77 700 €. Pour l'appréciation de ce seuil, il faut tenir compte des rémunérations suivantes :

                    • Rémunération technique versée par la SEL

                    • Dépenses professionnelles de l’associé acquittées en son nom et pour son compte par la SEL, au titre de l’année N-1 ou N-2 qui auraient été déclarées en BNC si elles avaient été perçues à compter de 2024.

                    Déclaration contrôlée

                    Tout associé de SEL relevant de la déclaration contrôlée doit tenir une comptabilité : livre-journal (recettes/dépenses) et registre des immobilisations.

                    L'associé doit réaliser une déclaration annuelle de résultat (déclaration n° 2035-SD (professionnels)) pour déterminer son revenu BNC dont il reporte ensuite le montant sur sa déclaration complémentaire de revenus (déclaration n° 2042 C-PRO (professionnels)).

                    L'associé peut déduire ses frais professionnels réels (frais kilométriques, petit équipement, abonnements magazines…) de son résultat, à condition qu'ils n'aient pas déjà été pris en charge directement par la SEL (et donc déjà déduits du résultat de celle-ci).

                    Les cotisations retraite versées au titre d'un contrat «  Madelin  » sont déductibles des bénéfices déclarés au titre de l’activité libérale des associés en SEL.

                      Micro-BNC

                      Un associé de SEL relevant du micro-BNC doit tenir un document qui enregistre le détail journalier de ses recettes professionnelles.

                      Il doit également reporter le montant de ses rémunérations techniques sur sa déclaration complémentaire de revenus (déclaration n° 2042 C-PRO (professionnels)).

                      Le bénéfice imposable est alors déterminé en appliquant un abattement forfaitaire de 34 % sur le montant des recettes HT.

                      Les cotisations retraite versées au titre d'un contrat «  Madelin  » sont déductibles des bénéfices déclarés au titre de l’activité libérale des associés en SEL.

                        À noter

                        Pour permettre la déclaration de leur revenus en 2025, les associés de SEL doivent remplir un questionnaire et l’adresser au service des impôts des entreprises (SIE) dont dépend la SEL à laquelle ils sont associés.

                        À compter de cette réforme, tout associé de SEL doit être identifié par un numéro Siren (professionnels). Il doit ainsi s'immatriculer en tant qu'associé de SEL et non en tant qu'entrepreneur individuel, sur le guichet des formalités des entreprises.

                      • Guichet des formalités des entreprises - Téléservice
                      • Malgré cette nouvelle immatriculation, l'activité libérale est bel et bien exercée au nom et pour le compte de la société.

                        Les associés, qui accomplissent les actes professionnels, n'exercent pas en nom propre. Ils ne répondent pas à la définition d'entrepreneur individuel. Cela appelle 3 précisions  :

                        • L'associé de SEL n'est pas soumis à la TVA, il ne doit pas facturer la TVA sur ses rémunérations techniques à la SEL dans laquelle il exerce son activité libérale.

                        • L'associé de SEL n'est pas redevable de la CFE. L’activité libérale étant exercée par la société, c’est donc elle qui est seule redevable de la cotisation foncière des entreprises (CFE) (professionnels).

                        • L'associé de SEL ne peut pas opter pour l'assimilation à l'EURL qui emporte assujettissement à l’IS.

                        Distribution de dividendes

                        Lorsque la société réalise des bénéfices, l'associé de SEL est amené à percevoir des dividendes. Ces dividendes donnent lieu à l'un des modes d'imposition suivants, au choix :

                        • Prélèvement forfaitaire unique (PFU) : régime applicable par défaut, les dividendes sont soumis à un prélèvement de 12,8 % auquel s'ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux.

                        • Barème progressif de l'impôt sur le revenu (particuliers) : régime applicable sur option, les dividendes sont intégrés à l'assiette de l'impôt sur le revenu de l'associé après application d'un abattement de 40 %. L'ensemble des revenus de l'associé sera ensuite imposé selon sa tranche d'imposition (de 0 à 45 %).

                        Barème progressif applicable aux revenus de 2023

                        Tranches de revenus

                        Taux d'imposition de la tranche de revenu

                        Jusqu'à 11 294 €

                        0 %

                        De 11 295 € à  28 797 €

                        11 %

                        De  28 798 € à  82 341 €

                        30 %

                        De  82 342 € à 177 106 €

                        41 %

                        Plus de 177 106 €

                        45 %

                        Dans un cas comme dans l'autre, l'associé doit déclarer les dividendes perçus dans sa déclaration personnelle de revenus, en tant que «  revenus de capitaux mobiliers  ».

                        Régime social du président de SELAS

                        D'un point de vue social, le président de SELAS est assimilé-salarié et bénéficient de la protection sociale prévue par le régime général de la Sécurité sociale.

                        Les cotisations sociales liées au dirigeant et versées par l'entreprise sont les mêmes que celles d'un salarié cadre, sauf l'assurance chômage. Ils peuvent cependant, s'ils le souhaitent, souscrire en plus une assurance chômage complémentaire.

                        Il bénéficie d'une assurance maladie-maternité, des allocations familiales, assurance contre les accidents du travail, une assurance retraite de base, une assurance retraite complémentaire et une assurance prévoyance.

                        À noter

                        Le dirigeant n'ayant pas droit à l'assurance chômage, il n'a pas à verser la contribution d'assurance chômage.

                        Pour en savoir plus sur la protection sociale du dirigeant de société, vous pouvez consulter notre fiche dédiée (professionnels).

                        Responsabilité professionnelle des associés

                        Chaque associé est personnellement responsable des actes professionnels qu'il accomplit.

                        Lorsqu'un associé commet une faute dans le cadre de son activité professionnelle, il est tenu de payer les dommages-intérêts à la victime (un client ou un patient), au moyen de son patrimoine personnel.

                        Exemple

                        • Un chirurgien-dentiste blesse son patient lors de soins dentaires.

                        • Un expert-comptable commet des erreurs dans la tenue de la comptabilité et dans les déclarations fiscales de son client qui fait ensuite l'objet d’un redressement fiscal.

                        • Un notaire ne vérifie pas la validité du titre de propriété du vendeur d’un bien immobilier. Il peut être responsable envers l’acquéreur qui découvre que le bien est grevé d’une hypothèque ou d’une servitude.

                        Dans cette situation, la société est solidairement responsable avec lui. Cela signifie que la victime du préjudice peut poursuivre indifféremment la société ou le professionnel qui a commis la faute. Si elle est poursuivie, la société peut ensuite se retourner contre l’associé pour obtenir le remboursement.

                        Par conséquent, la SEL et ses associés à titre individuel ont l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP). Cette assurance doit être contractée avant même d'exercer, une attestation de souscription peut être réclamée lors de l'inscription à l'Ordre.

                        L'assurance RCP offre un accompagnement dans la recherche d’une solution à l’amiable, une prise en charge des frais juridiques et de procédure, ainsi que la réparation du préjudice.

                        Transmission de la SELAS

                        Cession d'actions libre

                        Au sein de la SELAS, les cessions d'actions sont soumises à une procédure d'agrément et ce, peu importe le bénéficiaire de la cession (un associé, un conjoint, un ascendant ou descendant, un tiers extérieur à la société, etc.).

                        Ainsi, les actions ne peuvent être cédées qu'avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins les 2/3 des associés exerçant leur profession au sein de la société.

                        Attention

                        Dans le cadre d'une SELAS, plus de la moitié du capital social et des droits de vote doit être détenue, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une société de participations financières de professions libérales (SPFPL), par des professionnels exerçant au sein de la société.

                        Déclaration de la cession

                        Cession constatée par un acte

                        Les cessions de droits sociaux constatées par un acte sont obligatoirement soumises à la formalité de l'enregistrement dans le délai de 1 mois à compter de la date de l'acte.

                        L'acte de cession doit être déposé sur place ou par courrier, en 2 exemplaires et accompagné du règlement des droits (par chèque ou virement) au service en charge de l’enregistrement du domicile de l'une des parties ou de la résidence du notaire si la cession est réalisée par acte notarié.

                          Cession non constatée par un acte

                          Les cessions de droits sociaux qui ne sont pas constatées par un acte doivent être déclarées dans le délai de 1 mois à partir de la date de cession :

                          • soit au moyen du service en ligne disponible sur impots.gouv.fr dans votre espace professionnel, rubrique Démarches > Cessions de droits sociaux

                          • soit au moyen du formulaire n° 2759, à déposer au service de l’enregistrement dont dépend l’une des parties.

                          Paiement du droit d'enregistrement

                          La transmission d'actions donne lieu au paiement d'un droit d'enregistrement à l'administration fiscale.

                          Le paiement de ce droit est, en principe, à la charge de l'acquéreur. Néanmoins, l'acte de cession peut prévoir que le paiement de ce droit est à la charge du cédant ou partagé entre les 2 parties.

                          Le montant de cette taxe s'élève à 0,1 % du prix de la cession.

                          Le taux passe à 5 % pour les sociétés à prépondérance immobilières, c'est-à-dire les sociétés dont plus de la moitié de l'actif est composée d'immeubles non affectés à son exploitation professionnelle.

                          À noter

                          Le montant du droit d'enregistrement ne peut pas être inférieur à 25 €.

                          Comparatif : SELAS, SELARL, SELAFA, SCP (tableau)

                          Comparatif SELAS, SELARL, SELAFA et SCP

                          SELAS

                          SELARL (professionnels)

                          SELAFA

                          SCP (professionnels)

                          Nombre d'associés

                          2 minimum

                          (ou 1 associé en SELASU)

                          2 à 100

                          (ou 1 associé en SELARLU)

                          2 minimum

                          2 minimum

                          Dirigeant

                          Président + directeurs généraux

                          Gérant(s)

                          Président + Conseil d'administration ou Directoire

                          Gérant(s)

                          Capital social

                          Libre

                          Libre

                          37 000 € minimum

                          Libre

                          Apports autorisés

                          Numéraire, nature et industrie

                          Numéraire, nature et industrie

                          Numéraire et nature uniquement

                          Numéraire, nature et industrie

                          Libération des apports en numéraire

                          Au moins 1/2 dès la création

                          Au moins 1/5 dès la création

                          Au moins 1/2 dès la création

                          Spécifique à la profession exercée par la société

                          Responsabilité financière des associés

                          Limitée aux apports

                          Limitée aux apports

                          Limitée aux apports

                          Indéfinie

                          Imposition des bénéfices

                          Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l'IR

                          Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l'IR

                          Impôt sur les sociétés (IS). Option possible pour l'IR

                          Impôt sur le revenu (IR). Option possible pour l'IS

                          Régime social du dirigeant

                          Assimilé salarié

                          TNS si gérance majoritaire, assimilé salarié dans les autres cas

                          Assimilé salarié

                          Travailleur non-salarié (TNS)

                          Titres sociaux

                          Actions

                          Parts sociales

                          Actions

                          Parts sociales

                          Admissible aux négociations sur un marché réglementé

                          Non

                          Non

                          Non (contrairement à la SA classique)

                          Non

                          Transmission de titres

                          Majorité des 2/3 des associés exerçant leur profession dans la SELAS

                          Majorité des 3/4 des associés exerçant leur profession dans la SELARL

                          Selon les modalités prévues dans les statuts de la SELAFA

                          Majorité des associés représentant au moins 3/4 des voix

                          Droit d'enregistrement

                          0,1 % du prix de cession

                          3 % du prix de cession après un abattement de 23 000 €

                          0,1 % du prix de cession

                          3 % du prix de cession après un abattement de 23 000 €

                          Services en ligne et formulaires

                          Dématérialisation de l’instruction des autorisations d’urbanisme à compter du 1er janvier 2022. Dès à présent vous pouvez déposer votre dossier par voie dématérialisée via le site www.e-permis.fr

                          Six guides illustrés pour vos déclarations préalables de travaux

                          La communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées vous propose 6 guides illustrés et un tuto pour vous accompagner pas à pas dans vos demandes préalables de travaux.

                          Tous les documents sont à retrouver ici.

                          Le service urbanisme est ouvert au public les jours suivants :
                          - Lundi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
                          - Mardi de 8h30 à 12h
                          - Mercredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
                          - Jeudi de 13h30 à 17h
                          - Vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h