Travaux

Avant d'engager des travaux de réhabilitation ou de construction, vous devez respecter certaines formalités.

L'ordonnance pénale est une procédure simplifiée utilisée pour traiter les affaires pénales simples et de faible gravité. Elle permet de juger le prévenu rapidement, sans audience, et prend en compte l'indemnisation de la victime. Nous vous présentons les informations à connaître.

Quelles infractions peuvent être jugées par ordonnance pénale ?

Les faits doivent être simples et certains et l’enquête doit mettre en évidence que le prévenu est bien l'auteur de l’infraction.

De plus, les faits doivent être de faible gravité.

Contraventions

Toutes les contraventions peuvent être jugées par ordonnance pénale, même en cas de récidive.

Délits

La procédure d'ordonnance pénale s'applique aux délits que l'on juge habituellement en audience à juge unique.

Exemple

La durée d'emprisonnement encouru (durée maximale prévue par la loi) ne doit pas dépasser 5 ans. Mais l'emprisonnement ne paraît pas nécessaire en raison de la faible gravité des faits.

L'ordonnance pénale est interdite pour un délit commis en même temps qu'une infraction pour laquelle l'ordonnance pénale n'est pas applicable.

Attention

L'ordonnance pénale est interdite en cas d’atteinte à l'intégrité de la personne (exemple : coups et blessures avec incapacité totale de travail de plus de 8 jours). Cette interdiction s'applique quelle que soit la durée de l’emprisonnement encouru.

Crimes

Aucun crime ne peut être jugé par ordonnance pénale.

Qui peut être jugé par ordonnance pénale ?

Certains auteurs ne peuvent pas être jugés par ordonnance pénale même si les faits permettent d'utiliser cette procédure.

Il est interdit notamment de juger un prévenu mineur au moment des faits par ordonnance pénale sauf pour les petites contraventions.

Jugement des auteurs majeurs et mineurs par ordonnance pénale

Prévenu majeur

Prévenu mineur

Délit

Oui

Non

Contravention de 5e classe

Oui

Non

Contravention de 1ère à 4e classe

Oui

Oui

À noter

Le prévenu qui a déjà été cité à comparaître devant le tribunal par la victime (procédure de citation directe (particuliers)) ne peut plus être jugé par ordonnance pénale.

Quel juge est compétent pour rendre l'ordonnance pénale ?

L'ordonnance pénale est rendue par un juge unique.

Ce juge est le président du tribunal correctionnel si l'infraction est un délit. Il se prononce par ordonnance pénale délictuelle.

Pour une contravention, c'est un juge du tribunal de police qui est compétent. Il se prononce par ordonnance pénale contraventionnelle.

Comment est engagée la procédure d'ordonnance pénale ?

La procédure est déclenchée par le représentant du ministère public.

Il s’agit du procureur de la République, pour les délits et les contraventions de la 5e classe, ou de l’officier du ministère public (OMP), pour les contraventions de la 1ère à la 4e classe.

Le procureur de la République (ou l’OMP) saisit le juge en lui transmettant le dossier avec ses réquisitions (sa proposition de condamnation).

À savoir

Pour un délit, le procureur ne peut pas proposer de peine d’emprisonnement, ni de peine d’amende supérieure à 5 000 €.

Le dossier doit contenir suffisamment d’informations sur la personnalité et la situation financière du prévenu pour permettre au juge de choisir une peine adaptée.

Le prévenu est-t-il convoqué devant le juge pour une ordonnance pénale ?

La procédure d’ordonnance pénale n'est pas contradictoire. Cela signifie qu’il n’y a pas d’audience et que le prévenu ne passe pas devant le juge avant d’être condamné.

Le juge s’appuie uniquement sur les éléments du dossier pour prendre sa décision.

À noter

Parfois le prévenu est convoqué au tribunal, mais c’est uniquement pour la notification de l’ordonnance, il ne voit pas de juge le jour de la convocation. S'il veut se défendre devant un juge, il doit faire un recours contre l’ordonnance pénale.

Le juge peut-il refuser la proposition d’ordonnance pénale ?

Le juge peut refuser de rendre une ordonnance pénale si les conditions d'utilisation de la procédure ne sont pas remplies.

Il peut notamment refuser de statuer si une audience lui paraît nécessaire ou s'il estime qu'une peine d’emprisonnement doit être prononcée.

En cas de refus de statuer, le juge renvoie le dossier au ministère public pour une saisine du tribunal selon la procédure ordinaire.

Lorsqu'il accepte de statuer, il n'est pas obligé de suivre les réquisitions du ministère public.

Il peut refuser de condamner le prévenu s’il estime qu’il n’est pas coupable. Dans ce cas, il rend une ordonnance qui le prévenu.

Il peut aussi décider de condamner le prévenu à une peine différente de celle proposée par le ministère public.

Quelles peines peuvent être prononcées par ordonnance pénale ?

Règles communes

En cas de culpabilité, le juge doit choisir une sanction adaptée à la personnalité du prévenu.

Il condamne le prévenu à l'accomplissement d'une peine principale, à laquelle peut s'ajouter une ou plusieurs peines complémentaires (particuliers).

La peine principale commune aux contraventions et aux délits est l'amende.

Rappel

Le juge peut condamner le prévenu à une peine différente de celle proposée par le ministère public.

Particularités pour les délits

En cas de délit, le juge est limité dans son choix de la peine : il ne peut pas ordonner les peines correctionnelles les plus sévères par ordonnance pénale.

L'emprisonnement est interdit, mais le juge peut prononcer une peine alternative à l'emprisonnement. Il s'agit de peines restrictives ou privatives de droit (retrait de permis, confiscation de biens, interdiction d'exercice professionnel...), et des peines de stage, TIG sanction-réparation.

Le montant l’amende ne doit pas dépasser la moitié de l’amende normalement encourue, mais sans jamais dépasser la somme de 5 000 €.

La peine de est autorisée

Une peine complémentaire peut être prononcée à titre de peine principale.

À noter

Le juge qui rend une ordonnance pénale délictuelle doit motiver sa décision, alors qu'il est dispensé de le faire s'il s'agit d'une ordonnance pénale contraventionnelle.

En savoir plus sur les peines applicables dans une ordonnance pénale

Comparatif des peines applicables dans une procédure d'ordonnance pénale

Type de peine

Ordonnance pénale délictuelle

Ordonnance pénale contraventionnelle

Amende

Oui,

Montant maximum : moitié de l'amende normalement encourue sans pouvoir dépasser

Oui,

Montant maximum : celui de l'amende normalement encourue

Jour-amende

Oui,

360 jours-amende maximum

Non

Peine de stage

Oui,

Stage d'une durée de 1 mois aux frais du condamné (coût du stage : 450 € maximum)

Oui, à titre de peine complémentaire

Stage d'une durée de 1 mois aux frais du condamné (coût du stage : 450 € maximum)

Travail d'intérêt général (particuliers)

Seulement avec l'accord du prévenu donné au cours de l'enquête

Oui

20 à 400 heures

Non

Sanction-réparation

Oui

Non

Peines alternatives à l'emprisonnement (autres que stage, TIG et sanction-réparation)

Oui,

Durée d'interdiction ou de suspension :

  • 5 ans maximum

  • mais 3 ans maximum pour interdiction de paraître dans certains lieux ou de fréquenter certaines personnes

Non

Peines complémentaires (particuliers)

Oui, y compris à titre de peine principale

Peines complémentaires spécifiques aux délits

Oui,

Peines complémentaires spécifiques aux contraventions

À savoir

Une condamnation prononcée par ordonnance pénale est inscrite sur le casier judiciaire pour les contraventions de la 5e classe et les délits. Pour les contraventions des 4 premières classes, seules les condamnations à des mesures d'interdiction, déchéance ou incapacité sont inscrites.

Comment la victime est indemnisée en cas d’ordonnance pénale ?

La victime peut faire des demandes de réparation (demande de dommages-intérêts (particuliers)) ou de restitution dès l’enquête ou plus tard devant le tribunal.

Ses demandes sont traitées dans l’ordonnance pénale ou plus tard dans un jugement sur intérêts-civils.

À savoir

La victime peut aussi faire citer (particuliers) le prévenu au tribunal de police ou correctionnel, avant qu'une ordonnance pénale soit rendue.

Demande de dommages-intérêts

La procédure est différente selon qu’il s’agit d’une ordonnance pénale délictuelle (OPD) ou d’une ordonnance pénale contraventionnelle (OPC) :

OPD

La victime peut faire des demandes de réparation ou de restitution dès l’enquête ou plus tard devant le tribunal.

La victime a fait des demandes dès l'enquête

Les demandes d’indemnisation ou de restitution faites pendant l’enquête valent constitution de partie civile. L’ordonnance pénale doit statuer sur ces demandes.

Parfois, le juge n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. C’est le cas par exemple, si la victime n’a pas pu chiffrer ses demandes ou si les demandes sont contestées. Dans ce cas, le juge renvoie le dossier au procureur pour une saisine du tribunal correctionnel sur intérêts civils.

Si le juge oublie de statuer sur les demandes de réparation, la victime a le droit de demander au procureur de la République de faire citer le prévenu à une audience sur intérêts civils. Le procureur doit informer la victime de ce droit.

    La victime n'a pas fait de demande pendant l'enquête

    Dans ce cas, le procureur de la République doit informer la victime qu'elle a le droit de lui demander de faire citer le prévenu à une audience sur intérêts civils.

        OPC

        L’ordonnance pénale contraventionnelle ne peut pas statuer sur la demande d’indemnisation de la victime.

        Pour demander réparation, la victime doit faire citer le prévenu devant le tribunal de police sur les intérêts civils en utilisant la procédure de citation directe. (particuliers)

          Paiement des dommages-intérêts

          L'ordonnance pénale (ou le jugement sur intérêts civil) qui accorde des dommages-intérêts est un titre exécutoire.

          Il permet à la victime d'obtenir le paiement forcé si le condamné ne paie pas volontairement.

          Les procédures d'exécution forcée sont les mêmes que celles prévues pour l'exécution d'une décision du juge civil (particuliers).

          En cas de difficultés pour percevoir les dommages intérêts, la victime peut saisir la Civi (particuliers) ou le Sarvi (particuliers).

          Où s’adresser ?

          Bureau d'aide aux victimes

          Comment l'ordonnance pénale est-elle notifiée ?

          Délais de notification

          Quand une ordonnance pénale est rendue, elle est transmise le jour même au ministère public qui doit attendre 10 jours avant de notifier l’ordonnance aux parties.

          À partir du 11e jour, l’ordonnance peut être notifiée au prévenu et à la victime partie civile.

          Forme de la notification

          La notification se fait par l’envoi d’une lettre recommandée avec demande d’avis de réception (LRAR).

          La notification peut aussi se faire verbalement par le procureur de la République ou par un délégué du procureur lors d'une « audience de notification ». Dans ce cas, le prévenu est convoqué au tribunal. Le jour de la convocation, la copie de l’ordonnance lui est remise en main propre.

          Si le prévenu ne vient pas à la convocation, l'ordonnance pénale lui est notifiée par LRAR.

          Si le courrier de notification revient au tribunal car non distribué ou non réclamé, le prévenu peut alors être informé de sa condamnation par tout moyen. Exemples : signification par un commissaire de justice ou notification par OPJ.

          À noter

          Si le prévenu est condamné à une peine de jour-amende ou de travail d’intérêt général, la notification au prévenu se fait obligatoirement par le procureur ou un délégué du procureur.

          Contenu de la notification

          Les parties reçoivent copie de l'ordonnance.

          Le courrier de notification explique aux parties qu’elles peuvent contester l’ordonnance en faisant opposition. Il précise comment faire opposition et dans quels délais.

          Les parties sont informées que suite à une opposition, l’affaire est rejugée suivant une procédure ordinaire avec audience (particuliers) et qu'elles ont le droit d'être assistées d'un avocat.

          En cas d’ordonnance pénale délictuelle, la notification avertit le prévenu que le tribunal correctionnel saisi sur opposition peut à nouveau prononcer une peine d’emprisonnement.

          Comment contester une ordonnance pénale ?

          Le ministère public, le prévenu et la victime partie civile peuvent contester l’ordonnance pénale en faisant opposition.

          Opposition du ministère public

          Quand l’ordonnance pénale est rendue, elle est transmise le jour même au ministère public qui a 10 jours pour faire opposition.

          Opposition du prévenu et de la partie civile

          Le prévenu peut limiter son opposition aux décisions pénales ou civiles de l'ordonnance pénale.

          La victime partie civile ne peut faire opposition que sur les décisions civiles de l'ordonnance pénale.

          Délais d'opposition

          L’opposition contre une ordonnance pénale délictuelle est formée devant le tribunal correctionnel. Le délai pour faire opposition est de 45 jours.

          L’opposition contre un ordonnance pénale contraventionnelle est formée devant le tribunal de police. Le délai d'opposition est réduit à 30 jours.

          Le délai d'opposition court à compter de :

          • la date d'envoi du courrier recommandé de notification

          • ou la date de notification verbale par le procureur de la République ou son délégué.

          À savoir

          Si le courrier de notification revient « non distribué » ou « non réclamé », un nouveau délai de 30 jours court à compter du jour où le prévenu aura effectivement connaissance de sa condamnation.

          Forme de l'opposition

          L’opposition peut se faire par courrier par l’envoi d’une lettre simple ou recommandée. L'envoi de la lettre doit être fait dans le délai d'opposition. On vérifie le respect du délai avec le cachet de la poste. Le courrier recommandé est préférable car il permet de conserver une trace de l’envoi.

          L’opposition peut aussi se faire par déclaration au greffe. Dans ce cas, il faut venir au tribunal en personne ou se faire représenter par un avocat pour faire enregistrer la déclaration d'opposition.

          Conséquences de l'opposition

          En cas d’opposition, l’affaire est rejugée selon la procédure ordinaire devant le tribunal correctionnel ou le tribunal de police (particuliers).

          Les parties sont convoquées à l’audience.

          On peut renoncer au recours et se désister de l'opposition jusqu’au jour de l’audience.

          Comment exécuter l'ordonnance pénale ?

          En l'absence d'opposition, l'ordonnance pénale peut être exécutée. Les règles sont les mêmes que pour l'exécution d'un jugement du tribunal correctionnel ou du tribunal de police.

          Paiement de l'amende

          L'amende et les droits fixes de procédure (particuliers) sont à payer auprès du comptable des finances publiques.

          Si le paiement intervient spontanément dans le délai de 1 mois suivant la notification verbale ou l'envoi du courrier de notification, une réduction de est accordée.

          Si le paiement n'intervient pas dans le délai de 1 mois, le trésor public adresse au condamné un commandement de payer. Le commandement donne un nouveau délai pour le paiement. Si le condamné ne paye pas l'amende dans le délai le trésor peut procéder à des saisies (saisie à tiers détenteur (particuliers) le plus souvent).

          Passage par le bureau de l'exécution (BEX)

          Les personnes convoquées pour la notification d'une ordonnance pénale sont souvent invitées à se présenter au bureau de l'exécution (BEX).

          Le BEX est un service du tribunal qui accueille les condamnés pour leur expliquer la décision prononcée à leur encontre. Il remet au condamné tous les documents nécessaires à l'exécution des peines prononcées.

          Le condamné reçoit notamment un relevé de condamnation pénale en vue du paiement de l'amende. En cas de suspension de permis on lui remet le document « référence 7 ». D’autres documents peuvent lui être remis (exemple : convocation devant le service d’insertion et de probation chargé de contrôler l'exécution du TIG (particuliers)).

          Parfois, un agent du Trésor public est présent au BEX. Dans ce cas, le condamné peut, s'il le souhaite, payer directement son amende et les droits fixes de procédure.

          Références

          L'ordonnance pénale est une procédure simplifiée utilisée pour traiter les affaires pénales simples et de faible gravité. Elle permet de juger le prévenu rapidement, sans audience, et prend en compte l'indemnisation de la victime. Nous vous présentons les informations à connaître.

          Quelles infractions peuvent être jugées par ordonnance pénale ?

          Les faits doivent être simples et certains et l’enquête doit mettre en évidence que le prévenu est bien l'auteur de l’infraction.

          De plus, les faits doivent être de faible gravité.

          Contraventions

          Toutes les contraventions peuvent être jugées par ordonnance pénale, même en cas de récidive.

          Délits

          La procédure d'ordonnance pénale s'applique aux délits que l'on juge habituellement en audience à juge unique.

          Exemple

          La durée d'emprisonnement encouru (durée maximale prévue par la loi) ne doit pas dépasser 5 ans. Mais l'emprisonnement ne paraît pas nécessaire en raison de la faible gravité des faits.

          L'ordonnance pénale est interdite pour un délit commis en même temps qu'une infraction pour laquelle l'ordonnance pénale n'est pas applicable.

          Attention

          L'ordonnance pénale est interdite en cas d’atteinte à l'intégrité de la personne (exemple : coups et blessures avec incapacité totale de travail de plus de 8 jours). Cette interdiction s'applique quelle que soit la durée de l’emprisonnement encouru.

          Crimes

          Aucun crime ne peut être jugé par ordonnance pénale.

          Qui peut être jugé par ordonnance pénale ?

          Certains auteurs ne peuvent pas être jugés par ordonnance pénale même si les faits permettent d'utiliser cette procédure.

          Il est interdit notamment de juger un prévenu mineur au moment des faits par ordonnance pénale sauf pour les petites contraventions.

          Jugement des auteurs majeurs et mineurs par ordonnance pénale

          Prévenu majeur

          Prévenu mineur

          Délit

          Oui

          Non

          Contravention de 5e classe

          Oui

          Non

          Contravention de 1ère à 4e classe

          Oui

          Oui

          À noter

          Le prévenu qui a déjà été cité à comparaître devant le tribunal par la victime (procédure de citation directe (particuliers)) ne peut plus être jugé par ordonnance pénale.

          Quel juge est compétent pour rendre l'ordonnance pénale ?

          L'ordonnance pénale est rendue par un juge unique.

          Ce juge est le président du tribunal correctionnel si l'infraction est un délit. Il se prononce par ordonnance pénale délictuelle.

          Pour une contravention, c'est un juge du tribunal de police qui est compétent. Il se prononce par ordonnance pénale contraventionnelle.

          Comment est engagée la procédure d'ordonnance pénale ?

          La procédure est déclenchée par le représentant du ministère public.

          Il s’agit du procureur de la République, pour les délits et les contraventions de la 5e classe, ou de l’officier du ministère public (OMP), pour les contraventions de la 1ère à la 4e classe.

          Le procureur de la République (ou l’OMP) saisit le juge en lui transmettant le dossier avec ses réquisitions (sa proposition de condamnation).

          À savoir

          Pour un délit, le procureur ne peut pas proposer de peine d’emprisonnement, ni de peine d’amende supérieure à 5 000 €.

          Le dossier doit contenir suffisamment d’informations sur la personnalité et la situation financière du prévenu pour permettre au juge de choisir une peine adaptée.

          Le prévenu est-t-il convoqué devant le juge pour une ordonnance pénale ?

          La procédure d’ordonnance pénale n'est pas contradictoire. Cela signifie qu’il n’y a pas d’audience et que le prévenu ne passe pas devant le juge avant d’être condamné.

          Le juge s’appuie uniquement sur les éléments du dossier pour prendre sa décision.

          À noter

          Parfois le prévenu est convoqué au tribunal, mais c’est uniquement pour la notification de l’ordonnance, il ne voit pas de juge le jour de la convocation. S'il veut se défendre devant un juge, il doit faire un recours contre l’ordonnance pénale.

          Le juge peut-il refuser la proposition d’ordonnance pénale ?

          Le juge peut refuser de rendre une ordonnance pénale si les conditions d'utilisation de la procédure ne sont pas remplies.

          Il peut notamment refuser de statuer si une audience lui paraît nécessaire ou s'il estime qu'une peine d’emprisonnement doit être prononcée.

          En cas de refus de statuer, le juge renvoie le dossier au ministère public pour une saisine du tribunal selon la procédure ordinaire.

          Lorsqu'il accepte de statuer, il n'est pas obligé de suivre les réquisitions du ministère public.

          Il peut refuser de condamner le prévenu s’il estime qu’il n’est pas coupable. Dans ce cas, il rend une ordonnance qui le prévenu.

          Il peut aussi décider de condamner le prévenu à une peine différente de celle proposée par le ministère public.

          Quelles peines peuvent être prononcées par ordonnance pénale ?

          Règles communes

          En cas de culpabilité, le juge doit choisir une sanction adaptée à la personnalité du prévenu.

          Il condamne le prévenu à l'accomplissement d'une peine principale, à laquelle peut s'ajouter une ou plusieurs peines complémentaires (particuliers).

          La peine principale commune aux contraventions et aux délits est l'amende.

          Rappel

          Le juge peut condamner le prévenu à une peine différente de celle proposée par le ministère public.

          Particularités pour les délits

          En cas de délit, le juge est limité dans son choix de la peine : il ne peut pas ordonner les peines correctionnelles les plus sévères par ordonnance pénale.

          L'emprisonnement est interdit, mais le juge peut prononcer une peine alternative à l'emprisonnement. Il s'agit de peines restrictives ou privatives de droit (retrait de permis, confiscation de biens, interdiction d'exercice professionnel...), et des peines de stage, TIG sanction-réparation.

          Le montant l’amende ne doit pas dépasser la moitié de l’amende normalement encourue, mais sans jamais dépasser la somme de 5 000 €.

          La peine de est autorisée

          Une peine complémentaire peut être prononcée à titre de peine principale.

          À noter

          Le juge qui rend une ordonnance pénale délictuelle doit motiver sa décision, alors qu'il est dispensé de le faire s'il s'agit d'une ordonnance pénale contraventionnelle.

          En savoir plus sur les peines applicables dans une ordonnance pénale

          Comparatif des peines applicables dans une procédure d'ordonnance pénale

          Type de peine

          Ordonnance pénale délictuelle

          Ordonnance pénale contraventionnelle

          Amende

          Oui,

          Montant maximum : moitié de l'amende normalement encourue sans pouvoir dépasser

          Oui,

          Montant maximum : celui de l'amende normalement encourue

          Jour-amende

          Oui,

          360 jours-amende maximum

          Non

          Peine de stage

          Oui,

          Stage d'une durée de 1 mois aux frais du condamné (coût du stage : 450 € maximum)

          Oui, à titre de peine complémentaire

          Stage d'une durée de 1 mois aux frais du condamné (coût du stage : 450 € maximum)

          Travail d'intérêt général (particuliers)

          Seulement avec l'accord du prévenu donné au cours de l'enquête

          Oui

          20 à 400 heures

          Non

          Sanction-réparation

          Oui

          Non

          Peines alternatives à l'emprisonnement (autres que stage, TIG et sanction-réparation)

          Oui,

          Durée d'interdiction ou de suspension :

          • 5 ans maximum

          • mais 3 ans maximum pour interdiction de paraître dans certains lieux ou de fréquenter certaines personnes

          Non

          Peines complémentaires (particuliers)

          Oui, y compris à titre de peine principale

          Peines complémentaires spécifiques aux délits

          Oui,

          Peines complémentaires spécifiques aux contraventions

          À savoir

          Une condamnation prononcée par ordonnance pénale est inscrite sur le casier judiciaire pour les contraventions de la 5e classe et les délits. Pour les contraventions des 4 premières classes, seules les condamnations à des mesures d'interdiction, déchéance ou incapacité sont inscrites.

          Comment la victime est indemnisée en cas d’ordonnance pénale ?

          La victime peut faire des demandes de réparation (demande de dommages-intérêts (particuliers)) ou de restitution dès l’enquête ou plus tard devant le tribunal.

          Ses demandes sont traitées dans l’ordonnance pénale ou plus tard dans un jugement sur intérêts-civils.

          À savoir

          La victime peut aussi faire citer (particuliers) le prévenu au tribunal de police ou correctionnel, avant qu'une ordonnance pénale soit rendue.

          Demande de dommages-intérêts

          La procédure est différente selon qu’il s’agit d’une ordonnance pénale délictuelle (OPD) ou d’une ordonnance pénale contraventionnelle (OPC) :

          OPD

          La victime peut faire des demandes de réparation ou de restitution dès l’enquête ou plus tard devant le tribunal.

          La victime a fait des demandes dès l'enquête

          Les demandes d’indemnisation ou de restitution faites pendant l’enquête valent constitution de partie civile. L’ordonnance pénale doit statuer sur ces demandes.

          Parfois, le juge n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. C’est le cas par exemple, si la victime n’a pas pu chiffrer ses demandes ou si les demandes sont contestées. Dans ce cas, le juge renvoie le dossier au procureur pour une saisine du tribunal correctionnel sur intérêts civils.

          Si le juge oublie de statuer sur les demandes de réparation, la victime a le droit de demander au procureur de la République de faire citer le prévenu à une audience sur intérêts civils. Le procureur doit informer la victime de ce droit.

            La victime n'a pas fait de demande pendant l'enquête

            Dans ce cas, le procureur de la République doit informer la victime qu'elle a le droit de lui demander de faire citer le prévenu à une audience sur intérêts civils.

                OPC

                L’ordonnance pénale contraventionnelle ne peut pas statuer sur la demande d’indemnisation de la victime.

                Pour demander réparation, la victime doit faire citer le prévenu devant le tribunal de police sur les intérêts civils en utilisant la procédure de citation directe. (particuliers)

                  Paiement des dommages-intérêts

                  L'ordonnance pénale (ou le jugement sur intérêts civil) qui accorde des dommages-intérêts est un titre exécutoire.

                  Il permet à la victime d'obtenir le paiement forcé si le condamné ne paie pas volontairement.

                  Les procédures d'exécution forcée sont les mêmes que celles prévues pour l'exécution d'une décision du juge civil (particuliers).

                  En cas de difficultés pour percevoir les dommages intérêts, la victime peut saisir la Civi (particuliers) ou le Sarvi (particuliers).

                  Où s’adresser ?

                  Bureau d'aide aux victimes

                  Comment l'ordonnance pénale est-elle notifiée ?

                  Délais de notification

                  Quand une ordonnance pénale est rendue, elle est transmise le jour même au ministère public qui doit attendre 10 jours avant de notifier l’ordonnance aux parties.

                  À partir du 11e jour, l’ordonnance peut être notifiée au prévenu et à la victime partie civile.

                  Forme de la notification

                  La notification se fait par l’envoi d’une lettre recommandée avec demande d’avis de réception (LRAR).

                  La notification peut aussi se faire verbalement par le procureur de la République ou par un délégué du procureur lors d'une « audience de notification ». Dans ce cas, le prévenu est convoqué au tribunal. Le jour de la convocation, la copie de l’ordonnance lui est remise en main propre.

                  Si le prévenu ne vient pas à la convocation, l'ordonnance pénale lui est notifiée par LRAR.

                  Si le courrier de notification revient au tribunal car non distribué ou non réclamé, le prévenu peut alors être informé de sa condamnation par tout moyen. Exemples : signification par un commissaire de justice ou notification par OPJ.

                  À noter

                  Si le prévenu est condamné à une peine de jour-amende ou de travail d’intérêt général, la notification au prévenu se fait obligatoirement par le procureur ou un délégué du procureur.

                  Contenu de la notification

                  Les parties reçoivent copie de l'ordonnance.

                  Le courrier de notification explique aux parties qu’elles peuvent contester l’ordonnance en faisant opposition. Il précise comment faire opposition et dans quels délais.

                  Les parties sont informées que suite à une opposition, l’affaire est rejugée suivant une procédure ordinaire avec audience (particuliers) et qu'elles ont le droit d'être assistées d'un avocat.

                  En cas d’ordonnance pénale délictuelle, la notification avertit le prévenu que le tribunal correctionnel saisi sur opposition peut à nouveau prononcer une peine d’emprisonnement.

                  Comment contester une ordonnance pénale ?

                  Le ministère public, le prévenu et la victime partie civile peuvent contester l’ordonnance pénale en faisant opposition.

                  Opposition du ministère public

                  Quand l’ordonnance pénale est rendue, elle est transmise le jour même au ministère public qui a 10 jours pour faire opposition.

                  Opposition du prévenu et de la partie civile

                  Le prévenu peut limiter son opposition aux décisions pénales ou civiles de l'ordonnance pénale.

                  La victime partie civile ne peut faire opposition que sur les décisions civiles de l'ordonnance pénale.

                  Délais d'opposition

                  L’opposition contre une ordonnance pénale délictuelle est formée devant le tribunal correctionnel. Le délai pour faire opposition est de 45 jours.

                  L’opposition contre un ordonnance pénale contraventionnelle est formée devant le tribunal de police. Le délai d'opposition est réduit à 30 jours.

                  Le délai d'opposition court à compter de :

                  • la date d'envoi du courrier recommandé de notification

                  • ou la date de notification verbale par le procureur de la République ou son délégué.

                  À savoir

                  Si le courrier de notification revient « non distribué » ou « non réclamé », un nouveau délai de 30 jours court à compter du jour où le prévenu aura effectivement connaissance de sa condamnation.

                  Forme de l'opposition

                  L’opposition peut se faire par courrier par l’envoi d’une lettre simple ou recommandée. L'envoi de la lettre doit être fait dans le délai d'opposition. On vérifie le respect du délai avec le cachet de la poste. Le courrier recommandé est préférable car il permet de conserver une trace de l’envoi.

                  L’opposition peut aussi se faire par déclaration au greffe. Dans ce cas, il faut venir au tribunal en personne ou se faire représenter par un avocat pour faire enregistrer la déclaration d'opposition.

                  Conséquences de l'opposition

                  En cas d’opposition, l’affaire est rejugée selon la procédure ordinaire devant le tribunal correctionnel ou le tribunal de police (particuliers).

                  Les parties sont convoquées à l’audience.

                  On peut renoncer au recours et se désister de l'opposition jusqu’au jour de l’audience.

                  Comment exécuter l'ordonnance pénale ?

                  En l'absence d'opposition, l'ordonnance pénale peut être exécutée. Les règles sont les mêmes que pour l'exécution d'un jugement du tribunal correctionnel ou du tribunal de police.

                  Paiement de l'amende

                  L'amende et les droits fixes de procédure (particuliers) sont à payer auprès du comptable des finances publiques.

                  Si le paiement intervient spontanément dans le délai de 1 mois suivant la notification verbale ou l'envoi du courrier de notification, une réduction de est accordée.

                  Si le paiement n'intervient pas dans le délai de 1 mois, le trésor public adresse au condamné un commandement de payer. Le commandement donne un nouveau délai pour le paiement. Si le condamné ne paye pas l'amende dans le délai le trésor peut procéder à des saisies (saisie à tiers détenteur (particuliers) le plus souvent).

                  Passage par le bureau de l'exécution (BEX)

                  Les personnes convoquées pour la notification d'une ordonnance pénale sont souvent invitées à se présenter au bureau de l'exécution (BEX).

                  Le BEX est un service du tribunal qui accueille les condamnés pour leur expliquer la décision prononcée à leur encontre. Il remet au condamné tous les documents nécessaires à l'exécution des peines prononcées.

                  Le condamné reçoit notamment un relevé de condamnation pénale en vue du paiement de l'amende. En cas de suspension de permis on lui remet le document « référence 7 ». D’autres documents peuvent lui être remis (exemple : convocation devant le service d’insertion et de probation chargé de contrôler l'exécution du TIG (particuliers)).

                  Parfois, un agent du Trésor public est présent au BEX. Dans ce cas, le condamné peut, s'il le souhaite, payer directement son amende et les droits fixes de procédure.

                  Références

                  A noter :
                  le délai de recours contentieux des tiers à l’encontre de votre autorisation est de deux mois à partir de la date de l’affichage sur le terrain. Il est donc très important d’afficher correctement votre autorisation et de pouvoir, en cas de conflit, en prouver la réalité (témoignages, photos, constats d’huissier…).

                  L'ordonnance pénale est une procédure simplifiée utilisée pour traiter les affaires pénales simples et de faible gravité. Elle permet de juger le prévenu rapidement, sans audience, et prend en compte l'indemnisation de la victime. Nous vous présentons les informations à connaître.

                  Quelles infractions peuvent être jugées par ordonnance pénale ?

                  Les faits doivent être simples et certains et l’enquête doit mettre en évidence que le prévenu est bien l'auteur de l’infraction.

                  De plus, les faits doivent être de faible gravité.

                  Contraventions

                  Toutes les contraventions peuvent être jugées par ordonnance pénale, même en cas de récidive.

                  Délits

                  La procédure d'ordonnance pénale s'applique aux délits que l'on juge habituellement en audience à juge unique.

                  Exemple

                  La durée d'emprisonnement encouru (durée maximale prévue par la loi) ne doit pas dépasser 5 ans. Mais l'emprisonnement ne paraît pas nécessaire en raison de la faible gravité des faits.

                  L'ordonnance pénale est interdite pour un délit commis en même temps qu'une infraction pour laquelle l'ordonnance pénale n'est pas applicable.

                  Attention

                  L'ordonnance pénale est interdite en cas d’atteinte à l'intégrité de la personne (exemple : coups et blessures avec incapacité totale de travail de plus de 8 jours). Cette interdiction s'applique quelle que soit la durée de l’emprisonnement encouru.

                  Crimes

                  Aucun crime ne peut être jugé par ordonnance pénale.

                  Qui peut être jugé par ordonnance pénale ?

                  Certains auteurs ne peuvent pas être jugés par ordonnance pénale même si les faits permettent d'utiliser cette procédure.

                  Il est interdit notamment de juger un prévenu mineur au moment des faits par ordonnance pénale sauf pour les petites contraventions.

                  Jugement des auteurs majeurs et mineurs par ordonnance pénale

                  Prévenu majeur

                  Prévenu mineur

                  Délit

                  Oui

                  Non

                  Contravention de 5e classe

                  Oui

                  Non

                  Contravention de 1ère à 4e classe

                  Oui

                  Oui

                  À noter

                  Le prévenu qui a déjà été cité à comparaître devant le tribunal par la victime (procédure de citation directe (particuliers)) ne peut plus être jugé par ordonnance pénale.

                  Quel juge est compétent pour rendre l'ordonnance pénale ?

                  L'ordonnance pénale est rendue par un juge unique.

                  Ce juge est le président du tribunal correctionnel si l'infraction est un délit. Il se prononce par ordonnance pénale délictuelle.

                  Pour une contravention, c'est un juge du tribunal de police qui est compétent. Il se prononce par ordonnance pénale contraventionnelle.

                  Comment est engagée la procédure d'ordonnance pénale ?

                  La procédure est déclenchée par le représentant du ministère public.

                  Il s’agit du procureur de la République, pour les délits et les contraventions de la 5e classe, ou de l’officier du ministère public (OMP), pour les contraventions de la 1ère à la 4e classe.

                  Le procureur de la République (ou l’OMP) saisit le juge en lui transmettant le dossier avec ses réquisitions (sa proposition de condamnation).

                  À savoir

                  Pour un délit, le procureur ne peut pas proposer de peine d’emprisonnement, ni de peine d’amende supérieure à 5 000 €.

                  Le dossier doit contenir suffisamment d’informations sur la personnalité et la situation financière du prévenu pour permettre au juge de choisir une peine adaptée.

                  Le prévenu est-t-il convoqué devant le juge pour une ordonnance pénale ?

                  La procédure d’ordonnance pénale n'est pas contradictoire. Cela signifie qu’il n’y a pas d’audience et que le prévenu ne passe pas devant le juge avant d’être condamné.

                  Le juge s’appuie uniquement sur les éléments du dossier pour prendre sa décision.

                  À noter

                  Parfois le prévenu est convoqué au tribunal, mais c’est uniquement pour la notification de l’ordonnance, il ne voit pas de juge le jour de la convocation. S'il veut se défendre devant un juge, il doit faire un recours contre l’ordonnance pénale.

                  Le juge peut-il refuser la proposition d’ordonnance pénale ?

                  Le juge peut refuser de rendre une ordonnance pénale si les conditions d'utilisation de la procédure ne sont pas remplies.

                  Il peut notamment refuser de statuer si une audience lui paraît nécessaire ou s'il estime qu'une peine d’emprisonnement doit être prononcée.

                  En cas de refus de statuer, le juge renvoie le dossier au ministère public pour une saisine du tribunal selon la procédure ordinaire.

                  Lorsqu'il accepte de statuer, il n'est pas obligé de suivre les réquisitions du ministère public.

                  Il peut refuser de condamner le prévenu s’il estime qu’il n’est pas coupable. Dans ce cas, il rend une ordonnance qui le prévenu.

                  Il peut aussi décider de condamner le prévenu à une peine différente de celle proposée par le ministère public.

                  Quelles peines peuvent être prononcées par ordonnance pénale ?

                  Règles communes

                  En cas de culpabilité, le juge doit choisir une sanction adaptée à la personnalité du prévenu.

                  Il condamne le prévenu à l'accomplissement d'une peine principale, à laquelle peut s'ajouter une ou plusieurs peines complémentaires (particuliers).

                  La peine principale commune aux contraventions et aux délits est l'amende.

                  Rappel

                  Le juge peut condamner le prévenu à une peine différente de celle proposée par le ministère public.

                  Particularités pour les délits

                  En cas de délit, le juge est limité dans son choix de la peine : il ne peut pas ordonner les peines correctionnelles les plus sévères par ordonnance pénale.

                  L'emprisonnement est interdit, mais le juge peut prononcer une peine alternative à l'emprisonnement. Il s'agit de peines restrictives ou privatives de droit (retrait de permis, confiscation de biens, interdiction d'exercice professionnel...), et des peines de stage, TIG sanction-réparation.

                  Le montant l’amende ne doit pas dépasser la moitié de l’amende normalement encourue, mais sans jamais dépasser la somme de 5 000 €.

                  La peine de est autorisée

                  Une peine complémentaire peut être prononcée à titre de peine principale.

                  À noter

                  Le juge qui rend une ordonnance pénale délictuelle doit motiver sa décision, alors qu'il est dispensé de le faire s'il s'agit d'une ordonnance pénale contraventionnelle.

                  En savoir plus sur les peines applicables dans une ordonnance pénale

                  Comparatif des peines applicables dans une procédure d'ordonnance pénale

                  Type de peine

                  Ordonnance pénale délictuelle

                  Ordonnance pénale contraventionnelle

                  Amende

                  Oui,

                  Montant maximum : moitié de l'amende normalement encourue sans pouvoir dépasser

                  Oui,

                  Montant maximum : celui de l'amende normalement encourue

                  Jour-amende

                  Oui,

                  360 jours-amende maximum

                  Non

                  Peine de stage

                  Oui,

                  Stage d'une durée de 1 mois aux frais du condamné (coût du stage : 450 € maximum)

                  Oui, à titre de peine complémentaire

                  Stage d'une durée de 1 mois aux frais du condamné (coût du stage : 450 € maximum)

                  Travail d'intérêt général (particuliers)

                  Seulement avec l'accord du prévenu donné au cours de l'enquête

                  Oui

                  20 à 400 heures

                  Non

                  Sanction-réparation

                  Oui

                  Non

                  Peines alternatives à l'emprisonnement (autres que stage, TIG et sanction-réparation)

                  Oui,

                  Durée d'interdiction ou de suspension :

                  • 5 ans maximum

                  • mais 3 ans maximum pour interdiction de paraître dans certains lieux ou de fréquenter certaines personnes

                  Non

                  Peines complémentaires (particuliers)

                  Oui, y compris à titre de peine principale

                  Peines complémentaires spécifiques aux délits

                  Oui,

                  Peines complémentaires spécifiques aux contraventions

                  À savoir

                  Une condamnation prononcée par ordonnance pénale est inscrite sur le casier judiciaire pour les contraventions de la 5e classe et les délits. Pour les contraventions des 4 premières classes, seules les condamnations à des mesures d'interdiction, déchéance ou incapacité sont inscrites.

                  Comment la victime est indemnisée en cas d’ordonnance pénale ?

                  La victime peut faire des demandes de réparation (demande de dommages-intérêts (particuliers)) ou de restitution dès l’enquête ou plus tard devant le tribunal.

                  Ses demandes sont traitées dans l’ordonnance pénale ou plus tard dans un jugement sur intérêts-civils.

                  À savoir

                  La victime peut aussi faire citer (particuliers) le prévenu au tribunal de police ou correctionnel, avant qu'une ordonnance pénale soit rendue.

                  Demande de dommages-intérêts

                  La procédure est différente selon qu’il s’agit d’une ordonnance pénale délictuelle (OPD) ou d’une ordonnance pénale contraventionnelle (OPC) :

                  OPD

                  La victime peut faire des demandes de réparation ou de restitution dès l’enquête ou plus tard devant le tribunal.

                  La victime a fait des demandes dès l'enquête

                  Les demandes d’indemnisation ou de restitution faites pendant l’enquête valent constitution de partie civile. L’ordonnance pénale doit statuer sur ces demandes.

                  Parfois, le juge n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. C’est le cas par exemple, si la victime n’a pas pu chiffrer ses demandes ou si les demandes sont contestées. Dans ce cas, le juge renvoie le dossier au procureur pour une saisine du tribunal correctionnel sur intérêts civils.

                  Si le juge oublie de statuer sur les demandes de réparation, la victime a le droit de demander au procureur de la République de faire citer le prévenu à une audience sur intérêts civils. Le procureur doit informer la victime de ce droit.

                    La victime n'a pas fait de demande pendant l'enquête

                    Dans ce cas, le procureur de la République doit informer la victime qu'elle a le droit de lui demander de faire citer le prévenu à une audience sur intérêts civils.

                        OPC

                        L’ordonnance pénale contraventionnelle ne peut pas statuer sur la demande d’indemnisation de la victime.

                        Pour demander réparation, la victime doit faire citer le prévenu devant le tribunal de police sur les intérêts civils en utilisant la procédure de citation directe. (particuliers)

                          Paiement des dommages-intérêts

                          L'ordonnance pénale (ou le jugement sur intérêts civil) qui accorde des dommages-intérêts est un titre exécutoire.

                          Il permet à la victime d'obtenir le paiement forcé si le condamné ne paie pas volontairement.

                          Les procédures d'exécution forcée sont les mêmes que celles prévues pour l'exécution d'une décision du juge civil (particuliers).

                          En cas de difficultés pour percevoir les dommages intérêts, la victime peut saisir la Civi (particuliers) ou le Sarvi (particuliers).

                          Où s’adresser ?

                          Bureau d'aide aux victimes

                          Comment l'ordonnance pénale est-elle notifiée ?

                          Délais de notification

                          Quand une ordonnance pénale est rendue, elle est transmise le jour même au ministère public qui doit attendre 10 jours avant de notifier l’ordonnance aux parties.

                          À partir du 11e jour, l’ordonnance peut être notifiée au prévenu et à la victime partie civile.

                          Forme de la notification

                          La notification se fait par l’envoi d’une lettre recommandée avec demande d’avis de réception (LRAR).

                          La notification peut aussi se faire verbalement par le procureur de la République ou par un délégué du procureur lors d'une « audience de notification ». Dans ce cas, le prévenu est convoqué au tribunal. Le jour de la convocation, la copie de l’ordonnance lui est remise en main propre.

                          Si le prévenu ne vient pas à la convocation, l'ordonnance pénale lui est notifiée par LRAR.

                          Si le courrier de notification revient au tribunal car non distribué ou non réclamé, le prévenu peut alors être informé de sa condamnation par tout moyen. Exemples : signification par un commissaire de justice ou notification par OPJ.

                          À noter

                          Si le prévenu est condamné à une peine de jour-amende ou de travail d’intérêt général, la notification au prévenu se fait obligatoirement par le procureur ou un délégué du procureur.

                          Contenu de la notification

                          Les parties reçoivent copie de l'ordonnance.

                          Le courrier de notification explique aux parties qu’elles peuvent contester l’ordonnance en faisant opposition. Il précise comment faire opposition et dans quels délais.

                          Les parties sont informées que suite à une opposition, l’affaire est rejugée suivant une procédure ordinaire avec audience (particuliers) et qu'elles ont le droit d'être assistées d'un avocat.

                          En cas d’ordonnance pénale délictuelle, la notification avertit le prévenu que le tribunal correctionnel saisi sur opposition peut à nouveau prononcer une peine d’emprisonnement.

                          Comment contester une ordonnance pénale ?

                          Le ministère public, le prévenu et la victime partie civile peuvent contester l’ordonnance pénale en faisant opposition.

                          Opposition du ministère public

                          Quand l’ordonnance pénale est rendue, elle est transmise le jour même au ministère public qui a 10 jours pour faire opposition.

                          Opposition du prévenu et de la partie civile

                          Le prévenu peut limiter son opposition aux décisions pénales ou civiles de l'ordonnance pénale.

                          La victime partie civile ne peut faire opposition que sur les décisions civiles de l'ordonnance pénale.

                          Délais d'opposition

                          L’opposition contre une ordonnance pénale délictuelle est formée devant le tribunal correctionnel. Le délai pour faire opposition est de 45 jours.

                          L’opposition contre un ordonnance pénale contraventionnelle est formée devant le tribunal de police. Le délai d'opposition est réduit à 30 jours.

                          Le délai d'opposition court à compter de :

                          • la date d'envoi du courrier recommandé de notification

                          • ou la date de notification verbale par le procureur de la République ou son délégué.

                          À savoir

                          Si le courrier de notification revient « non distribué » ou « non réclamé », un nouveau délai de 30 jours court à compter du jour où le prévenu aura effectivement connaissance de sa condamnation.

                          Forme de l'opposition

                          L’opposition peut se faire par courrier par l’envoi d’une lettre simple ou recommandée. L'envoi de la lettre doit être fait dans le délai d'opposition. On vérifie le respect du délai avec le cachet de la poste. Le courrier recommandé est préférable car il permet de conserver une trace de l’envoi.

                          L’opposition peut aussi se faire par déclaration au greffe. Dans ce cas, il faut venir au tribunal en personne ou se faire représenter par un avocat pour faire enregistrer la déclaration d'opposition.

                          Conséquences de l'opposition

                          En cas d’opposition, l’affaire est rejugée selon la procédure ordinaire devant le tribunal correctionnel ou le tribunal de police (particuliers).

                          Les parties sont convoquées à l’audience.

                          On peut renoncer au recours et se désister de l'opposition jusqu’au jour de l’audience.

                          Comment exécuter l'ordonnance pénale ?

                          En l'absence d'opposition, l'ordonnance pénale peut être exécutée. Les règles sont les mêmes que pour l'exécution d'un jugement du tribunal correctionnel ou du tribunal de police.

                          Paiement de l'amende

                          L'amende et les droits fixes de procédure (particuliers) sont à payer auprès du comptable des finances publiques.

                          Si le paiement intervient spontanément dans le délai de 1 mois suivant la notification verbale ou l'envoi du courrier de notification, une réduction de est accordée.

                          Si le paiement n'intervient pas dans le délai de 1 mois, le trésor public adresse au condamné un commandement de payer. Le commandement donne un nouveau délai pour le paiement. Si le condamné ne paye pas l'amende dans le délai le trésor peut procéder à des saisies (saisie à tiers détenteur (particuliers) le plus souvent).

                          Passage par le bureau de l'exécution (BEX)

                          Les personnes convoquées pour la notification d'une ordonnance pénale sont souvent invitées à se présenter au bureau de l'exécution (BEX).

                          Le BEX est un service du tribunal qui accueille les condamnés pour leur expliquer la décision prononcée à leur encontre. Il remet au condamné tous les documents nécessaires à l'exécution des peines prononcées.

                          Le condamné reçoit notamment un relevé de condamnation pénale en vue du paiement de l'amende. En cas de suspension de permis on lui remet le document « référence 7 ». D’autres documents peuvent lui être remis (exemple : convocation devant le service d’insertion et de probation chargé de contrôler l'exécution du TIG (particuliers)).

                          Parfois, un agent du Trésor public est présent au BEX. Dans ce cas, le condamné peut, s'il le souhaite, payer directement son amende et les droits fixes de procédure.

                          Références

                          Le domaine public est un espace utilisé par tous. L’usage privatif d’une partie de cet espace est parfois nécessaire notamment dans le cadre de travaux, de déménagement…
                          Afin d’assurer la sécurité des personnes, régler la circulation et prévenir les services de secours, ces occupations ponctuelles sont soumises à une autorisation préalable. Le Maire autorise cette utilisation à des fins professionnelles ou personnelles en prenant en compte les besoins du demandeur.

                          Dans le cas de travaux sur la voirie, la dépose d’une déclaration de travaux (DT) et d'une déclaration d’intention de commencement des travaux (DICT) est obligatoire à chaque exploitant d’ouvrage (services communaux, intercommunaux, Enedis, Grdf, France Telecom...) afin de s’assurer de la localisation de réseaux sur le lieu de l’intervention.

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                          La Police municipale délivre les arrêtés de circulation et les autorisations de voirie (stationnement/dépôt) qui vous seront éventuellement nécessaires et le pôle Projets et Bureau d’Etudes a en charge la délivrance des permissions de voirie.

                          Demande d'implantation grue

                          Dématérialisation de l’instruction des autorisations d’urbanisme à compter du 1er janvier 2022. Dès à présent vous pouvez déposer votre dossier par voie dématérialisée via le site www.e-permis.fr

                          Le service urbanisme est ouvert au public les jours suivants :
                          - Lundi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
                          - Mardi de 8h30 à 12h
                          - Mercredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h
                          - Jeudi de 13h30 à 17h
                          - Vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h